Mode complet - 2ème partie - Qualité de la source, de l'information et de la preuve

Rappel: Comme dans tous les ateliers, je décris ici « ma » compréhension de ces notions ainsi que « ma » façon de procéder. Ce n'est donc pas une bible.

Le mode complet est apparu avec la version 2018 de Heredis, vous pouvez voir sa présentation par l’équipe Heredis dans cette vidéo (à partir de 2mn 34 s)

Présentation Heredis 2018

Première remarque importante :
Le choix du mode simple ou du mode complet est une préférence Heredis et non pas une préférence du fichier. Ce qui veut dire que quelque soit votre choix, le mode sera appliqué à tous les fichiers Heredis que vous ouvrez. Pas possible d’avoir un fichier en mode complet et l’autre en mode simple.

Pour démarrer, nous allons parler des notions de qualité de la source, de l’information et de la preuve.



Qualité de la source :
Vous avez le choix entre « originale » et « dérivée ». Je parlerai après de la valeur ?
Voici l’explication donnée à l’écran:




Qualité de l’information
Vous avez le choix entre primaire et secondaire
Voici l’explication donnée à l’écran



Qualité de la preuve
Vous avez le choix entre directe, indirecte ou négative
Voici l’explication donnée à l’écran



Prenons un exemple concret.
J’ai pu télécharger l’acte de décès de Marcel DUPOND en faisant une recherche sur les archives départementales via internet.
Au niveau de l’évènement décès de Marcel DUPOND :
• La qualité de la source est « originale » car j’ai l’original du document. J’aurai mis « dérivée » si l’acte que je possède est une transcription de l’acte ou un extrait de l’acte fourni par la mairie.
Ici on introduit la notion de risque d’erreur par recopie (cela s’est vu plus d’une fois). En effet l’original est plus fiable qu’une recopie totale ou partielle.

• La qualité de l’information est « primaire » . En effet celui qui a écrit l’acte a constaté le décès.

Si j’ai une transcription de l’acte de décès ou un extrait obtenu par la mairie, je donnerai l’information comme secondaire, car celui qui a rédigé la transcription ou l’extrait n’a pas constaté le décès, ni connu la personne. Il peut y avoir erreur de recopie.

La qualité de la preuve :

Elle est directe, indirecte ou négative.
Dans le cas où j’ai l’acte de décès, la preuve est directe, ce serait également le cas si j’avais un extrait d’acte de décès ou une mention sur le livret de famille.
La qualité de la preuve serait indirecte si le document était par exemple l’acte de naissance sur lequel serait indiqué la date de décès en mention marginale.

Plus difficile à comprendre, c’est la preuve négative. Le principe est de dire que la preuve est établie puisque rien n’indique le contraire. Personnellement je ne l’emploie pas, je trouve que c’est une preuve insuffisante.
Supposons que dans l’acte de décès de Marcel DUPOND il soit écrit :
« … ont déclaré que Marcel DUPOND époux de Louise DUBOIS est décédé hier à 15h :30 … »
Je pourrais donc créer un évènement « en vie » chez Louise DUBOIS à la date de l’acte de décès de Marcel DUPOND, en utilisant la source « acte de décès de Marcel DUPOND ».
La raison serait qu’il n’est pas dit que Louise DUBOIS est morte. L’acte ne dit pas « … ont déclaré que Marcel DUPOND veuf de Louise DUBOIS est décédé hier à 15h :30 … » . C’est donc une preuve négative.
Ces valeurs de qualité de la source, de l’information et de la preuve se renseignent quand vous rattachez la source à l’évènement. On verra cela lorsqu’on abordera le rattachement d’une source à un évènement en mode complet.
A noter que pour une source donnée, la valeur de qualité de la source (originale ou dérivée) sera toujours la même quelque soit l’évènement sur lequel il est raccroché, ce qui n’est pas le cas pour la qualité de l’information ni pour la preuve.
On voit donc qu’au travers des critères « source » « information » et « preuve » on cherche à évaluer la qualité du document qui est lié à l’évènement donc, quelque part, son niveau de « sérieux ».
Je me suis donc interrogé sur ce que pouvait être la notion de certitude d’une source qu’on remplit lors de la création d’une source. Ne serait-ce pas un peu redondant avec ce que nous venons de voir ?
La notion de certitude est apparue depuis longtemps et bien avant le mode complet. Peut-être est-ce l’ancêtre des critères « source » « information » et « preuve » ; à une époque où toutes ces notions n’avaient pas encore été muries.
Du coup, j’ai changé mon approche du niveau de certitude pour « noter » celui qui m’a transmis la source (échelle de valeur toute personnelle):
« 3 » (certaine) : il s’agit d’un organisme officiel ou d’une personne officielle reconnue pour son sérieux (AD, notaire, etc.)
« 2 » (source plutôt certaine) : Il s’agit d’un organisme ou d’une personne qui n’ont aucun caractère officiel mais qui me semble crédible (témoignage d’un proche, ayant vécu l’évènement, extrait d’un livre relatant l’évènement, etc.)
« 1 » (source peu certaine) : Il s’agit d’informations récoltées sur le net qui demandent à être vérifiées (arbres généalogiques, bases généalogiques, etc.)
« 0 » (source incertaine) : même chose qu’en « 1 » mais venant d’arbre ou de bases dont j’ai déjà pu jauger le manque de sérieux ».

Depuis plusieurs mois, j’ai « banni » les 0 et 1. Je ne les prends pas en compte dans mon fichier généalogique, je les étudie afin de trouver la source de certitude « 2 » ou « 3 »

A suivre …

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