[curiosité] - Actes originaux qui changent de l'ordinaire (suite 4)

Rappel du premier message :

Ici la suite des Actes originaux qui changent de l'ordinaire (suite 3)

C'est comme dans les films... On trouve un bébé devant un magasin, avec un mot épinglé

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Ce Jean François Clavel était un vrai coureur de jupons ! Sur deux pages il y a deux naissances dont il est le papa.
A cette époque, ils n'étaient pas tendres avec les relations hors mariages et les bébés nés de ces unions étaient nés "de la fornication"

Saint Pierre de Soucy (Savoie) 1636

L'hécatombe de la peste à Modane en 1630.  Les registres passent subitement de quelques décès par mois à 8, 10, 12 par jour. Et il parait que tous n'ont pas été inscrits... En 1630, 466 décès ont été enregistrés à Modane sur 962 habitants, soit un peu plus de la moitié de la population. La peste est apparue en juillet où elle a fait 31 victimes, 200 en août 1630, 141 en septembre...

Idem à Avrieux paroisse non loin de Modane où le curé a écrit dans les actes de décès : "morbo" (maladie) ou "morbo contagioso" (maladit contagieuse)

Idem pour Bramans, un village de montagne toujours dans le même secteur de Modane. Le curé a numéroté les décès

Le pauvre homme, directement décédé à l'enfer

Je profite de cette rubrique pour signaler un avis de décès que j'ai vu dans le Dauphiné Libéré il y a une vingtaine d'années, celui d'une Madame LEFRIC née POGNON.

Le curé de St Rémy de Maurienne a noté la population mondiale en 1830 RC St Rémy de Maruienne vue 422

St Rémy de Maurienne : le curé raconte que les Français sont entrés en Savoie en 1792. Il ajoute que "sur les conséquences qui pourraient en procéder, il est sourd, muet, aveugle"

Astarté de nous faire part de toutes ces riches et superbes découvertes !!!

Par hasard, mon oncle est tombé un jour sur un brocanteur qui possède un manuscrit rédigé par un ancien instituteur de Montgilbert et datant de 1904. Cet instituteur racontait qu'en 1812, mon ancêtre André Badin, a vu arriver l'armée autrichienne. Les soldats désiraient se rendre à Montgilbert pour se faire héberger par la commune. Mon ancêtre, et il est précisé dans le document "en tant qu'ancien soldat" comprit tout de suite que ça allait être une catastrophe pour les habitants qui n'étaient pas riches. Mon ancêtre leur a donc dit que Montgilbert se situait à environ 5km et leur a montré la direction de... la commune voisine ! St Georges d'Hurtières ! Ils se sont installés là bas et ont vécu aux crochets des habitants.
C'est peut être pour cela que Montgilbert et St Georges sont deux communes fâchées 'à mort'...

Ca rigolait pas à l'époque !!!!!

A noter que le père de l'enfant, courageux mais pas téméraire, s'est barré laissant la mère assumer seule la condamnation

Pourquoi laisser un trou dans les mentions marginales et de rédiger la mention autour, j'en ai trouvé plusieurs de mêmes types, prévoyaient-ils l'emplacement du tampon de la Commune

Peut-être parce qu'il s'agissait d'une reconnaissance d'enfant, après un mariage.....et que le tampon ad hoc était dans un autre service.
De toute façon plus rien ne m'étonne : lors du décès, récent, de ma cousine on a estropié son nom d'épouse (un peu compliqué il est vrai), et celui de naissance, on ne peut plus courant.

Monique

Un mention marginale de mariage, qui indique que l'intéressée s'est mariée avec elle-même, étourderie déjà vue, mais ici ça date d'un 1er avril, alors s'est pardonné .

Pour Viabon, j'aurais tendance à penser comme toi :réservé emplacement du timbre pour cette mention supplémentaire pour l’authentifier.

C'est de quelle région cette quête à la Marianne ?

Jean-Yves

Cousins d'Edouard a écrit:C'est de quelle région cette quête à la Marianne ?

C'est dans l'Eure et Loir (28) mais j'avais constaté ce fait dans d'autres départements

Quant à mon autre acte, "Mariage avec soit-même" j'ai vu le même acte, mais de la Mairie concernée et la mention marginale est correctement rédigée, manque de sérieux de la part du Greffier du Tribunal à l'époque ou déjà le désir de faire une grosse blague lourding un 1er avril

Je ne pense pas qu'il s'agisse du greffier, mais de la mairie : les deux registres sont signées en même temps puis conservés différemment.

Jean-Yves

Cousins d'Edouard a écrit:Je ne pense pas qu'il s'agisse du greffier, mais de la mairie : les deux registres sont signées en même temps puis conservés différemment.

Non, j'en ai la preuve formelle, les AD ont numérisés les registres du parquet et j'ai sur CD les exemplaires Mairie, photographiés par des bénévoles

Il est d'ailleurs assez rare de trouver des mentions marginales sur les registres stockés au TGI, les greffiers ayant autre chose à faire qu'à rentrer des mentions marginales qui leur pourtant aussi destinées

Ci-dessous l'exemplaire Mairie :

"morte d'apoplexie après avoir accouché" - AD de Savoie - Saint Jeoire prieuré 1693





"L'an 1693 et le 6 aoust a esté enterré
Un enfant appartenant à Henry Richard
De la Boisseretta aagé d'environ 6 mois
qui a receu leau et demi heure
après est décédé et le 9 dudit
sa mère nommèe claudine mordan femme
dudit Henry est décédée sans
avoir receu le viatique pour navoir

pu parler de que mal lui prist
et est morte dapoplexie après son
enfantement et le 9 a esté enterrée
dans le cimetierre de St Jeoire
en foy de quoy ay signé"

Je pense qu'il ne s'agit d'une erreur d'écriture et que l'enfant n'est pas mort à 6 mois mais au bout de 6 heures.

Toujours à St Jeoire prieuré : mort d'un soldat trouvé appelé "la queue de la paroisse" originaire de St Paul près de Paris



"Le 31 iuillet 1693 a esté enterré dans le
cimetierre de St Jeoire un soldat appelé
la queue de la paroisse de St Paul du costé
de Paris qui estoit dans la compagnie de d'orgemon
Il a esté trouvé dans le grand chemin tendant
de Chambéry sur la plaine de Barberaz
Ainsi est"

Mort d'une fille âgée de 4 mois trouvée dans un tonneau

St Jeoire prieuré - 1690



"L'an 1690 et le 12 septembre a esté
ensépulturé une fille dont le père et la
mère estoient inconnus laquelle avoit esté
trouvée dans le grand chemin de l'estraz
dans un tonneau aagée d'environ quatre
mois
Ainsi est"

Toujours St Jeoire prieuré : mort d'une fillette de 10 ans originaire de Chatillon de Michaille, qui ne connaît pas son nom.



"Le 18 avril 1678 j'ay ensépulturée
dans le cimetierre de St Jeoire une fille de
Chastillon de Michaille, nommée Anthoine
aagée d'environ 10 ans, nayant sceut dire
son nom de maison"

Découverte des ossements d'une personne disparue probablement assassinée, le suspect du meurtre est en fuite.

Saint Jeoire Prieuré - 1673

mort d'un écolier du curé
Saint Jeoire Prieuré - 1672

Mort d'une femme décédée après avoir accouché de deux filles nées à 6 jours d'intervalle - St Jeoire Prieuré - 1672



"Le 4 aoust 1672 a esté ensépulturée
dans le cimetierre de Sainct Joyre la
Clauda Monachon femmed de françois
Christin dict Laurens, laquelel est morte apprès
avoir accouché de deux filles six jours  lune
après lautre ce qui est du tout admirable et
extraordinaire"

Hé, Bé !

Le quartier ouvre guère de perspectives pour y vivre en centenaire !

Jean-Yves

Ce qu'il y a de bien avec le curé de St Jeoire Prieuré de cette époque, c'est qu'il notait tout. Je viens de lire les acte de décès de 4 soldats qui sont morts tués par ceux qui devaient les emmener à "bon port".
Un autre, dit qu'une femme est "morte suffoquée d'un catharre"...

On continue - Toujours à St Jeoire Prieuré : mort d'un enfant "écrasé par la cloche"



"Le 16 juin 1666 discret Jacques Pasquier .....
de Monsieur le chanoine Pasquet, âgé d'environ 11 ans
estant par curiosité allé sonner pour le temps avec les manigliers
fut écrasé par la petite cloche de St Joyre et
rendit lame sur le champ après avoir recu labsolution et a esté ensépulturé
dans leglise' dudicit St Joyre."

Profession : "boucher de chemin"