Bonjour,
Il serait (peut être) interessant d'ouvrir un sujet concernant un petit "precis" de vocabulaire local employé ds chaque region
qu'en pensez vous ?
Aveux : s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue.
(voir Chartrier)
Baillé à domaine congéable : loué contre une rente, et pouvant, à tout moment être récupéré par le seigneur.
Banc d’oeuvre : banc réservé aux membres du conseil de paroisse. (La pratique de la justice commence par le respect de l'égale dignité de tous. La suppression du "banc d'oeuvre" dans les églises, ces places réservées aux notables a constitué un progrès symbolique.
Boule de pardon : boule en verre soufflé et peint que les galants achetaient dans les fêtes foraines pour les offrir aux jeunes filles
Bravigou : petit morceau de poterie déposé en offrande dans un lieu votif Votif : fait ou offert en vertu d’un vœu Ex-Voto :Tableau, objet ou plaque gravée que l’on suspend dans une église ou un lieu vénéré à la suite d’un voeu ou en mémoire d’une grâce obtenue.
Brefs de Bretagne : certificats d’assurance contre le pillage en cas de « bris » ; c’est-à-dire de naufrage des navires à la côte.
Capitation : (capitatio emprunté du bas latin dérivé de caput, -itis, « tête ». )Impôt,taxe levé par tête d’origine féodale, devenu impôt public sous Louis XIV en 1695 et qui, théoriquement fondé sur la richesse, frappa surtout les non-privilégiés. Une réformation de la Capitation eu lieu en… ainsi des aristocrates bretons de petite noblesse ou peu riches furent exclus du registre de la capitation et donc de cet impôt à payer.
Cartulaire,: registre qui contient les titres de propriété ou les privilèges temporels d'une église ou d'un monastère. Cartulaire d'une abbaye, d'un cloître, d'un prieuré; cartulaires médiévaux. Source : Trésor Langue Française. Les cartulaires anciens bretons sont essentiellement ceux de Landévennec (9 au 11e siècles), de l'abbaye de Redon (de la fin du 8e au milieu du 12e siècle.), de Sainte-Croix de Quimperlé (11e siècle), de l'Église de Quimper (13e et 14e siècles).
Casuel : recueil où sont indiquées les sommes perçues pour les mariages et les décès.
Cens :Redevance due par des tenanciers au seigneur du fief. Adjectif : censif
Chartrier : Ensemble des aveux (voir aveux) concernant une juridiction et les terres en dépendant (ex : chartrier de Kerouzéré)
Cordée : "Mesure utilisée principalement pour le bois de chauffage et dont la valeur variait de 2,33 à 5 stères selon les régions".En Bretagne actuellement, dans le haut-léon est de trois stères
Corvée :"Contribution imposée aux habitants des communes rurales à raison d'une toise de route à entretenir par livre de capitation".
Crée (de lin) : mesure valant 100 aunes, une aune valant 1,22 mètre
Déguerpie: Veuve
Déshérence : droit pour un seigneur de recueillir les successions de ceux qui meurent sans héritiers
Double exemplaire des registres : Depuis l’ordonnance de Villers Cotterets, en 1539 cela aurait dû être fait. En pratique cela ne l’était pas, Louis XIV le précise à nouveau dans l’article 8 du Code Louis en 1667. Louis XV l’impose par la déclaration royale du 9 avril 1736.
Doué, douet,: issu du latin ductus et signifie : un courant d’eau, une source, un lavoir. En breton on a suivant les endroits : douvez, dovez, doz. Un retranchement romain à Baud dans le Morbihan, et un autre à Quistinic, sont dits : En Douez. Le z terminal a souvent disparu pour donner : doué, dans le sens de lavoir ou de ruisseau
Envers des registres : n’étaient pas inscrites sur les registres les personnes d’une confession différente que les sujets catholiques. Il arrivait parfois que les prêtres inscrivent à l’envers et par l’autre bout du registre les personnes d’une confession différente (ex les Allemands de Basse-Saxe dans les mines de plomb argentifère de Huelgoat et de Poullaouen) comme ils le faisaient des réprouvés, des bannis, des gens sans foi ni loi, des filles fautives, des mariés clandestins et des mécréants. (voir BMS)
Ensablement: Dossen et région de Keremma jusqu'à Plouguerneau: 1699 (
Epi de faîtage : ornement en plomb ou en céramique placé aux extrémités du fâite d’un toit.
Farz pitilic : plat typiquement léonard ressemblant à une grosse crêpe. Une tradition dans la région de Lesneven-Plouider jusque dans les années 1960, consistait à offrir au jeune homme qui raccompagnait une jeune fille du bal dominical un farz pitilic pour préciser que ce jeune homme n’était pas apprécié et ne devait donc plus courtiser la jeune fille.
Feu à occultation : feu d’un phare, d’une balise ou d’une bouée dont la durée de la période lumineuse est plus longue que celle de la période d’obscurité. Terme opposé à feu à éclat.
Fuye : prononcer « fille » : pigeonnier ou colombier
Glé - Gled - Glez: Chaume en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations.
b]Gerbe:[/b] unité de mesure du blé, composé de 7 à 8 javelles, pour le paiement de la dime (source : histoiresdeserieb.free.fr). Terme de féodalité ; Dîme sur les moissons ; lever la gerbe
Lorsque la Dîme est due aux Régaires de Quimper, le prélèvement "à la quinzième gerbe" indique un taux d'environ 1/15ème.
Johnnies : paysans cultivateurs d’oignons qui allaient les vendre en Angleterre pour son compte et celui des autres paysans de la région. Concerne la région entre Plouescat et Roscoff (à tort on dit la région roscovite alors que Roscoff ne concernait que les départs des bateaux pour l’Angleterre). L’origine du mot Johnnie vient de ce que les Anglais avait appelé le premier d’entre eux : Johnny et par extension tous ceux qui pratiquaient ce commerce. La vente en Angleterre concernait entre 4 et 6 mois de l’année, le reste le paysan cultivait ses terres. Les revenus des ventes étaient donnés aux autres cultivateurs au retour d’Angleterre. Si naufrage il y avait eu, à l’aller comme au retour (le plus important étant le naufrage du Hilda le 19 novembre 1905), toute une région était touché par ce malheur et ce retrouvait sans ressources pendant tout l’hiver. Les Johnnies étaient soit seul mais la plupart du temps réunis en « Compagnie ». Début 1828. Fin : il y a encore quelques johnnies de nos jours.
Journal : ancienne mesure de superficie correspondant à la quantité de terrain qu’un homme pouvait labourer en une journée.
Julod (:juloded) dans le Haut-Léon, personne issue de la paysannerie marchande de lin sous l’Ancien Régime. Leurs richesses ont permis la construction des enclos paroissiaux. Le rang social des Juloded, dû à l’argent, les a faits passer vis à vis de la population paysanne comme étant d’un niveau au-dessus du leur, sans pour autant être ni bourgeois et encore moins aristocrate. On peut dire de nos jours sans le côté péjoratif que l’on y ajoute : Petits Bourgeois ou notable.
Juveignerie : droit féodal consistant à donner l’avantage à un puîné et non à l’aîné, en Bretagne et en Poitou
Kakou : terme désignant une sorte de caste à ne pas fréquenter car réputée comme étants composés de lépreux ou de leurs descendants. Région de Lesneven-Plouider.
Kerguidu : bataille du 23 mars 1793 sur la commune de Trézilidé. Aurait causé la mort de 400 paysans Léonards hostiles à la levée de 300 000 hommes que devaient faire les troupes révolutionnaires. La répression des troupes républicaines sera particulièrement sévère
Kig ha farz ou Farz gwiniz du: Plat typiquement Léonard composé de viande de cochon et le farz est la farine de blé noir (du) ou de froment (far blanc) mélangé à du lait et un œuf, cuite dans un sac de toile, sac lui-même plongé dans de l’eau bouillante pendant une heure. Quelquefois dans l’eau il est rajouté des légumes.
Lois somptuaires : lois ou édits restreignant et réglementant les dépenses de luxe, dont l’usage de certaines étoffes réservées aux nobles.
Lustre: n.m. période de cinq ans
Maërl: nom par lequel on désigne, sur les côtes bretonnes, le sable du littoral, chargé de fin gravier et de débris d’algues, qui est utilisé pour l’amendement des sols.
Marguillier : chacune des personnes composant le bureau du conseil de fabrique d’une paroisse.
Maison à buée: désigne la buanderie dans les documents d'inventaire sur succession au 17e et 18e siècle.
Montre : recensement des forces militaires, appelé aujourd’hui revue d’effectif
Osismes: Celtes de la pointe de la péninsule armoricaine avant la conquête romaine
Pagan: Région située sur la côte Léonarde entre Plouguerneau et Plounéour-Trez. Vient du terme « païen »
Paroisse primitive : paroisse créée dans les premiers temps de l’immigration des Bretons insulaires en Armorique, aux V-VIIème siècles.
Parc, park: champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français.
Penn Huela: Dans une ferme, désigne l'espace à vivre.
Placitre: vaste enclos autour d’une église ou d’une chapelle.
Rabine: allée bordée d'arbres ; ce mot existe en breton avec la même prononciation.
Réformation: Lorsqu'un seigneur souhaitait vérifier l'étendue de ses propriétés et des droits associés, il déclarait la réformation de son domaine : des aveux étaient si nécessaires exigés, anciens et nouveaux aveux étaient comparés et les droits oubliés ou non réglés étaient exigés. L'ensemble de ces informations étaient consignés dans des registres le terrier .
En 1660 Colbert ordonne la Réformation du domaine royal de Bretagne qui n'avait pas été réalisée depuis 2 siècles : on l'appela la Grande Réformation. Cette démarche administrative très lourde, ne débuta réellement qu'en 1678 pour aboutir en 1684 : des seigneurs, qui n'avaient pu prouver leurs droits, furent déchus de leurs titres. Les montants de certains cens furent revus. Ce recensement très intéressant car exhaustif, ne fut jamais réitéré.
Terres chaudes: terres cultivables ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine.
Terres froides: terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture
Terrier : ensemble des territoires appartenant au roi et gérés par le seigneur. Ex : Le Terrier de Bretagne : nom donné également aux archives manuscrites où tout cela apparaît.
Trève: du breton Trev résultant d'un emprunt par le vieux breton Treb "lieu habité et cultivé" au latin Tribus "tribu". Ce terme va prendre au 11e siècle le sens de "quartier, circonscription". L'acception de "trève, "église succursale" est plus récente.
Toise : (définition gentiment offerte par Ch.des Closets) 1,948 mètres
1 toise représentait 6 pieds de 12 pouces chacun (donc 1 pied = 0,3247 mètres)
et 2282 toises faisaient 1 lieue (donc 4,445 kilomètres)
Treilhen (pluriel : treilhou) : poteaux en bois déposés en rectangle et servant à suspendre les filets pour les faire sécher en plein air.
Amicalement
Marie(Maï)
Il serait (peut être) interessant d'ouvrir un sujet concernant un petit "precis" de vocabulaire local employé ds chaque region
qu'en pensez vous ?
Aveux : s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue.
(voir Chartrier)
Baillé à domaine congéable : loué contre une rente, et pouvant, à tout moment être récupéré par le seigneur.
Banc d’oeuvre : banc réservé aux membres du conseil de paroisse. (La pratique de la justice commence par le respect de l'égale dignité de tous. La suppression du "banc d'oeuvre" dans les églises, ces places réservées aux notables a constitué un progrès symbolique.
Boule de pardon : boule en verre soufflé et peint que les galants achetaient dans les fêtes foraines pour les offrir aux jeunes filles
Bravigou : petit morceau de poterie déposé en offrande dans un lieu votif Votif : fait ou offert en vertu d’un vœu Ex-Voto :Tableau, objet ou plaque gravée que l’on suspend dans une église ou un lieu vénéré à la suite d’un voeu ou en mémoire d’une grâce obtenue.
Brefs de Bretagne : certificats d’assurance contre le pillage en cas de « bris » ; c’est-à-dire de naufrage des navires à la côte.
Capitation : (capitatio emprunté du bas latin dérivé de caput, -itis, « tête ». )Impôt,taxe levé par tête d’origine féodale, devenu impôt public sous Louis XIV en 1695 et qui, théoriquement fondé sur la richesse, frappa surtout les non-privilégiés. Une réformation de la Capitation eu lieu en… ainsi des aristocrates bretons de petite noblesse ou peu riches furent exclus du registre de la capitation et donc de cet impôt à payer.
Cartulaire,: registre qui contient les titres de propriété ou les privilèges temporels d'une église ou d'un monastère. Cartulaire d'une abbaye, d'un cloître, d'un prieuré; cartulaires médiévaux. Source : Trésor Langue Française. Les cartulaires anciens bretons sont essentiellement ceux de Landévennec (9 au 11e siècles), de l'abbaye de Redon (de la fin du 8e au milieu du 12e siècle.), de Sainte-Croix de Quimperlé (11e siècle), de l'Église de Quimper (13e et 14e siècles).
Casuel : recueil où sont indiquées les sommes perçues pour les mariages et les décès.
Cens :Redevance due par des tenanciers au seigneur du fief. Adjectif : censif
Chartrier : Ensemble des aveux (voir aveux) concernant une juridiction et les terres en dépendant (ex : chartrier de Kerouzéré)
Cordée : "Mesure utilisée principalement pour le bois de chauffage et dont la valeur variait de 2,33 à 5 stères selon les régions".En Bretagne actuellement, dans le haut-léon est de trois stères
Corvée :"Contribution imposée aux habitants des communes rurales à raison d'une toise de route à entretenir par livre de capitation".
Crée (de lin) : mesure valant 100 aunes, une aune valant 1,22 mètre
Déguerpie: Veuve
Déshérence : droit pour un seigneur de recueillir les successions de ceux qui meurent sans héritiers
Double exemplaire des registres : Depuis l’ordonnance de Villers Cotterets, en 1539 cela aurait dû être fait. En pratique cela ne l’était pas, Louis XIV le précise à nouveau dans l’article 8 du Code Louis en 1667. Louis XV l’impose par la déclaration royale du 9 avril 1736.
Doué, douet,: issu du latin ductus et signifie : un courant d’eau, une source, un lavoir. En breton on a suivant les endroits : douvez, dovez, doz. Un retranchement romain à Baud dans le Morbihan, et un autre à Quistinic, sont dits : En Douez. Le z terminal a souvent disparu pour donner : doué, dans le sens de lavoir ou de ruisseau
Envers des registres : n’étaient pas inscrites sur les registres les personnes d’une confession différente que les sujets catholiques. Il arrivait parfois que les prêtres inscrivent à l’envers et par l’autre bout du registre les personnes d’une confession différente (ex les Allemands de Basse-Saxe dans les mines de plomb argentifère de Huelgoat et de Poullaouen) comme ils le faisaient des réprouvés, des bannis, des gens sans foi ni loi, des filles fautives, des mariés clandestins et des mécréants. (voir BMS)
Ensablement: Dossen et région de Keremma jusqu'à Plouguerneau: 1699 (
Epi de faîtage : ornement en plomb ou en céramique placé aux extrémités du fâite d’un toit.
Farz pitilic : plat typiquement léonard ressemblant à une grosse crêpe. Une tradition dans la région de Lesneven-Plouider jusque dans les années 1960, consistait à offrir au jeune homme qui raccompagnait une jeune fille du bal dominical un farz pitilic pour préciser que ce jeune homme n’était pas apprécié et ne devait donc plus courtiser la jeune fille.
Feu à occultation : feu d’un phare, d’une balise ou d’une bouée dont la durée de la période lumineuse est plus longue que celle de la période d’obscurité. Terme opposé à feu à éclat.
Fuye : prononcer « fille » : pigeonnier ou colombier
Glé - Gled - Glez: Chaume en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations.
b]Gerbe:[/b] unité de mesure du blé, composé de 7 à 8 javelles, pour le paiement de la dime (source : histoiresdeserieb.free.fr). Terme de féodalité ; Dîme sur les moissons ; lever la gerbe
Lorsque la Dîme est due aux Régaires de Quimper, le prélèvement "à la quinzième gerbe" indique un taux d'environ 1/15ème.
Johnnies : paysans cultivateurs d’oignons qui allaient les vendre en Angleterre pour son compte et celui des autres paysans de la région. Concerne la région entre Plouescat et Roscoff (à tort on dit la région roscovite alors que Roscoff ne concernait que les départs des bateaux pour l’Angleterre). L’origine du mot Johnnie vient de ce que les Anglais avait appelé le premier d’entre eux : Johnny et par extension tous ceux qui pratiquaient ce commerce. La vente en Angleterre concernait entre 4 et 6 mois de l’année, le reste le paysan cultivait ses terres. Les revenus des ventes étaient donnés aux autres cultivateurs au retour d’Angleterre. Si naufrage il y avait eu, à l’aller comme au retour (le plus important étant le naufrage du Hilda le 19 novembre 1905), toute une région était touché par ce malheur et ce retrouvait sans ressources pendant tout l’hiver. Les Johnnies étaient soit seul mais la plupart du temps réunis en « Compagnie ». Début 1828. Fin : il y a encore quelques johnnies de nos jours.
Journal : ancienne mesure de superficie correspondant à la quantité de terrain qu’un homme pouvait labourer en une journée.
Julod (:juloded) dans le Haut-Léon, personne issue de la paysannerie marchande de lin sous l’Ancien Régime. Leurs richesses ont permis la construction des enclos paroissiaux. Le rang social des Juloded, dû à l’argent, les a faits passer vis à vis de la population paysanne comme étant d’un niveau au-dessus du leur, sans pour autant être ni bourgeois et encore moins aristocrate. On peut dire de nos jours sans le côté péjoratif que l’on y ajoute : Petits Bourgeois ou notable.
Juveignerie : droit féodal consistant à donner l’avantage à un puîné et non à l’aîné, en Bretagne et en Poitou
Kakou : terme désignant une sorte de caste à ne pas fréquenter car réputée comme étants composés de lépreux ou de leurs descendants. Région de Lesneven-Plouider.
Kerguidu : bataille du 23 mars 1793 sur la commune de Trézilidé. Aurait causé la mort de 400 paysans Léonards hostiles à la levée de 300 000 hommes que devaient faire les troupes révolutionnaires. La répression des troupes républicaines sera particulièrement sévère
Kig ha farz ou Farz gwiniz du: Plat typiquement Léonard composé de viande de cochon et le farz est la farine de blé noir (du) ou de froment (far blanc) mélangé à du lait et un œuf, cuite dans un sac de toile, sac lui-même plongé dans de l’eau bouillante pendant une heure. Quelquefois dans l’eau il est rajouté des légumes.
Lois somptuaires : lois ou édits restreignant et réglementant les dépenses de luxe, dont l’usage de certaines étoffes réservées aux nobles.
Lustre: n.m. période de cinq ans
Maërl: nom par lequel on désigne, sur les côtes bretonnes, le sable du littoral, chargé de fin gravier et de débris d’algues, qui est utilisé pour l’amendement des sols.
Marguillier : chacune des personnes composant le bureau du conseil de fabrique d’une paroisse.
Maison à buée: désigne la buanderie dans les documents d'inventaire sur succession au 17e et 18e siècle.
Montre : recensement des forces militaires, appelé aujourd’hui revue d’effectif
Osismes: Celtes de la pointe de la péninsule armoricaine avant la conquête romaine
Pagan: Région située sur la côte Léonarde entre Plouguerneau et Plounéour-Trez. Vient du terme « païen »
Paroisse primitive : paroisse créée dans les premiers temps de l’immigration des Bretons insulaires en Armorique, aux V-VIIème siècles.
Parc, park: champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français.
Penn Huela: Dans une ferme, désigne l'espace à vivre.
Placitre: vaste enclos autour d’une église ou d’une chapelle.
Rabine: allée bordée d'arbres ; ce mot existe en breton avec la même prononciation.
Réformation: Lorsqu'un seigneur souhaitait vérifier l'étendue de ses propriétés et des droits associés, il déclarait la réformation de son domaine : des aveux étaient si nécessaires exigés, anciens et nouveaux aveux étaient comparés et les droits oubliés ou non réglés étaient exigés. L'ensemble de ces informations étaient consignés dans des registres le terrier .
En 1660 Colbert ordonne la Réformation du domaine royal de Bretagne qui n'avait pas été réalisée depuis 2 siècles : on l'appela la Grande Réformation. Cette démarche administrative très lourde, ne débuta réellement qu'en 1678 pour aboutir en 1684 : des seigneurs, qui n'avaient pu prouver leurs droits, furent déchus de leurs titres. Les montants de certains cens furent revus. Ce recensement très intéressant car exhaustif, ne fut jamais réitéré.
Terres chaudes: terres cultivables ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine.
Terres froides: terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture
Terrier : ensemble des territoires appartenant au roi et gérés par le seigneur. Ex : Le Terrier de Bretagne : nom donné également aux archives manuscrites où tout cela apparaît.
Trève: du breton Trev résultant d'un emprunt par le vieux breton Treb "lieu habité et cultivé" au latin Tribus "tribu". Ce terme va prendre au 11e siècle le sens de "quartier, circonscription". L'acception de "trève, "église succursale" est plus récente.
Toise : (définition gentiment offerte par Ch.des Closets) 1,948 mètres
1 toise représentait 6 pieds de 12 pouces chacun (donc 1 pied = 0,3247 mètres)
et 2282 toises faisaient 1 lieue (donc 4,445 kilomètres)
Treilhen (pluriel : treilhou) : poteaux en bois déposés en rectangle et servant à suspendre les filets pour les faire sécher en plein air.
Amicalement
Marie(Maï)