Bonjour,
Le 9 août 1944, lendemain de la libération du Mans, par les alliés, aidés de résistants sarthois. Mes parents demeurent au 110 de l'avenue Léon Bollée, au Mans, et ce jour là, mon père va aider les maquisards à transporter armes et munitions récupérées à la Kommandantur. Je suis avec lui car ma mère distribue, avec des voisines, des boissons fraiches et des fruits à tous les militaires. Il fait très chaud et c'est la température qui est à l'origine d'un drame mortel. En effet, les civils français, résistants, ont reçu l'odre de garder leur maillot de corps (type Marcel) pour ne pas les confondre avec les Allemands, en majorité torse nu. Ces derniers ayant été repérés dans une propriété du 120 de l'avenue, un groupe de résistants y est entré, accompagné d'Américains.
C'est à ce moment qu'un civil a été blessé mortellement par un allié qui voyant cet homme, torse nu!!, l'a visé et a tiré instinctivement (c'était la guerre!!)Ce jeune homme de 20 ans, a été touché en pleine poitrine et a été emmené immédiatement à la clinique des Marianites, sise à 500 m. J'avais 5 ans et 10 mois lorsque j'ai je l'ai vu, allongé sur le brancard, avec plein de sang sur sa poitrine. Je ne le connaissais pas, où du moins je le pensais!
Beaucoup d'années ont passé et j'ai effectué des recherches à partir de 1993, lors de ma mise à la retraite. J'ai eu beaucoup de difficultés mais j'ai trouvé une grande partie de l'Histoire du jeune homme, qui a donné sa vie pour que nous retrouvions la Liberté. Il s'agit de Charles THIRY, né à JOEUF en 1924 et arrivé au Mans vers 1940 car son père était gendarme. Ensuite Charles s'est engagé en juin 1942, à 18 ans, au 40e RAC, à Nimes mais ce régiment a été dissous en novembre 42. De ce fait Charles a été mis en "congés d'armistice" mais était toujours sous contrat d'engagé. Il est revenu au Mans chez ses parents, où il s'est marié en 1943. Un fils est né de l'union. Je signale qu'apparemment, personne de sa famille ne connaissait son court passé militaire et toute la suite de cette histoire en découle.
En effet lorsqu'il a été tué, il a été inhumé dans le carré militaire du Grand cimetière, juste à côté des 2 gendarmes tués dans le bas du tunnel (qui sont honorés tous les ans depuis 1945). Charles l'a été sous le titre de "victime civile" et aucun article, sur le tout nouveau "MAINE LIBRE", n'a mentionné sa mort violente. Ensuite, il n'y a jamais eu de cérémonie en reconnaissance et il a été purement et simplement oublié.
Hors, j'ai réussi à trouver qu'en 1950, il a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre, avec étoile de bronze, à l'ordre de la brigade. Peuis, en 1951, il a reçu la Médaille Militaire signé par le Président de la République, Vincent AURIOL! Rien que ça, mais toujours ignoré de tous???
Ces prestigieuses décorations ne sont pas attribuées, me semble-t-il, à un simple quidam, n'est-ce pas??
Donc, au vu de ces documents, (que je possède) j'ai demandé l'autorisation à Monsieur le Maire du Mans, d'apposer une plaque commémorative, à lamémoire du soldat THIRY Charles, sur le mur de l'immeuble du 120 avenue Bollée. J'attends sa réponse car tous les co-propriétares de cette résidence, sont d'accord!
Voilà! Le but de ce long mail étant de retrouver des témoins directs de cet évènement, dont certains doivent être âgés de 86 à 95 ans. Egalement des personnes de mon âge (75 ans) qui auraient eu connaissance des faits et qui en auraient gardés des souvenirs précis. Je lance donc un appel afin que le 8 août prochain, lors d'une cérémonie officielle (j'espère l'avoir avec l'appui du "Souvenir Français)ils puissent être présents, en compagnie du fils de Charles, retrouvé hors département, des Autorités miltaires et civiles, ainsi qu'avec des représentants des associations d'Anciens combattants)
Je vous remercie de votre attention et vous prient d'accepter mes cordiales salutations.
Pierre NAUDET
e.m: naudetp(A)yahoo.fr ((A) pour @)
Le 9 août 1944, lendemain de la libération du Mans, par les alliés, aidés de résistants sarthois. Mes parents demeurent au 110 de l'avenue Léon Bollée, au Mans, et ce jour là, mon père va aider les maquisards à transporter armes et munitions récupérées à la Kommandantur. Je suis avec lui car ma mère distribue, avec des voisines, des boissons fraiches et des fruits à tous les militaires. Il fait très chaud et c'est la température qui est à l'origine d'un drame mortel. En effet, les civils français, résistants, ont reçu l'odre de garder leur maillot de corps (type Marcel) pour ne pas les confondre avec les Allemands, en majorité torse nu. Ces derniers ayant été repérés dans une propriété du 120 de l'avenue, un groupe de résistants y est entré, accompagné d'Américains.
C'est à ce moment qu'un civil a été blessé mortellement par un allié qui voyant cet homme, torse nu!!, l'a visé et a tiré instinctivement (c'était la guerre!!)Ce jeune homme de 20 ans, a été touché en pleine poitrine et a été emmené immédiatement à la clinique des Marianites, sise à 500 m. J'avais 5 ans et 10 mois lorsque j'ai je l'ai vu, allongé sur le brancard, avec plein de sang sur sa poitrine. Je ne le connaissais pas, où du moins je le pensais!
Beaucoup d'années ont passé et j'ai effectué des recherches à partir de 1993, lors de ma mise à la retraite. J'ai eu beaucoup de difficultés mais j'ai trouvé une grande partie de l'Histoire du jeune homme, qui a donné sa vie pour que nous retrouvions la Liberté. Il s'agit de Charles THIRY, né à JOEUF en 1924 et arrivé au Mans vers 1940 car son père était gendarme. Ensuite Charles s'est engagé en juin 1942, à 18 ans, au 40e RAC, à Nimes mais ce régiment a été dissous en novembre 42. De ce fait Charles a été mis en "congés d'armistice" mais était toujours sous contrat d'engagé. Il est revenu au Mans chez ses parents, où il s'est marié en 1943. Un fils est né de l'union. Je signale qu'apparemment, personne de sa famille ne connaissait son court passé militaire et toute la suite de cette histoire en découle.
En effet lorsqu'il a été tué, il a été inhumé dans le carré militaire du Grand cimetière, juste à côté des 2 gendarmes tués dans le bas du tunnel (qui sont honorés tous les ans depuis 1945). Charles l'a été sous le titre de "victime civile" et aucun article, sur le tout nouveau "MAINE LIBRE", n'a mentionné sa mort violente. Ensuite, il n'y a jamais eu de cérémonie en reconnaissance et il a été purement et simplement oublié.
Hors, j'ai réussi à trouver qu'en 1950, il a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre, avec étoile de bronze, à l'ordre de la brigade. Peuis, en 1951, il a reçu la Médaille Militaire signé par le Président de la République, Vincent AURIOL! Rien que ça, mais toujours ignoré de tous???
Ces prestigieuses décorations ne sont pas attribuées, me semble-t-il, à un simple quidam, n'est-ce pas??
Donc, au vu de ces documents, (que je possède) j'ai demandé l'autorisation à Monsieur le Maire du Mans, d'apposer une plaque commémorative, à lamémoire du soldat THIRY Charles, sur le mur de l'immeuble du 120 avenue Bollée. J'attends sa réponse car tous les co-propriétares de cette résidence, sont d'accord!
Voilà! Le but de ce long mail étant de retrouver des témoins directs de cet évènement, dont certains doivent être âgés de 86 à 95 ans. Egalement des personnes de mon âge (75 ans) qui auraient eu connaissance des faits et qui en auraient gardés des souvenirs précis. Je lance donc un appel afin que le 8 août prochain, lors d'une cérémonie officielle (j'espère l'avoir avec l'appui du "Souvenir Français)ils puissent être présents, en compagnie du fils de Charles, retrouvé hors département, des Autorités miltaires et civiles, ainsi qu'avec des représentants des associations d'Anciens combattants)
Je vous remercie de votre attention et vous prient d'accepter mes cordiales salutations.
Pierre NAUDET
e.m: naudetp(A)yahoo.fr ((A) pour @)