par Marig Mer 26 Juil 2017, 16:53
Je suis arrivée là par hasard (enfin un peu) et je tombe sur cette discussion.
Homme ou femme de soy (le "i" était figuré par un "y" la plupart du temps) : désigne une personne ayant atteint la majorité matrimoniale et donc n'a aucun rapport avec un métier ni avec la foi.
MAJORITÉ MATRIMONIALE Ancien Régime jusqu'en 1792 (20 septembre) :
Hommes : 30 ans
Femmes : 25 ans
La mention d'homme de soy, femme ou fille de soy, en dehors du veuvage et de l'émancipation, correspond donc à cette majorité.
Donc aussi bien les majeurs que les veuves et veufs étaient souvent nommés "hommes ou femmes de soy", c'est à dire qu'ils n'avaient plus aucune autorisation à demander pour se marier (d'ailleurs dans l'Encyclopédie Larousse, "être à soi" : ne dépendre de rien ni personne).
D'autre part, jamais les prêtres dans les actes qu'ils rédigeaient, ne faisaient mention d'un niveau quelconque de religiosité ou de manque de religiosité, ils s'en tenaient aux renseignements objectifs d'état civil en leur possession.
Il n'est déjà pas systématique que le clergé mentionne les professions, alors il est fort improbable qu'il ait prêté des qualité de spiritualité à ses paroissiens...
En revanche, une profession qui existe : c'est homme ou femme de confiance mais elle est exprimée telle quelle.
Pour en revenir à "homme ou femme ou fille de soy", quand on vérifie tous nos ancêtres qui portent cette mention dans un acte ou l'autre, il s'agit toujours de personnes soit majeures, soit veuves (en Eure et Loir, dans la Sarthe ou dans l'Orne j'en possède plusieurs).
Bonne journée à tous,
Marig
(sous la pluie dans le Finistère)