Déclaration enfant

Une question qui vient de nous être posée sur notre boite courriel

Il est bien d'avoir l'avis de plusieurs personnes sur ce sujet qui peut intéresser tout le monde


Un enfant qui a vécu quelques jours, non déclaré à l'état civil, a t-il été obligatoirement enregistré
lorsqu'il a été enterré dans une fosse commune?

Ma belle-mère a accouché d'un enfant mort né
Il n'a pas été déclaré, donc pas inscrit sur le livret de famille et pas de tombe pour cet enfant enterré on ne sait où.
Ca a toujours été le drame de belle-maman.

Ma mère a accouché d'un enfant mort né
Il a été déclaré et donc inscrit sur le livret de famille.
Mais pas de tombe. Probablement disparu dans l'incinérateur de l'hôpital.
Ma mère en est toujours traumatisée, cela presque 50 ans après.

Mon père a eu un frère ainé décédé à sa naissance (30-07-1924). Il est présent sur le livret de famille et a sa tombe dans le petit cimetière de Hommes. Ma grand mère avait la clé de la petite porte de ce cimetière, comme tout ceux qui le demandait. Cette clé je l'ai rendue en 2009 à la mairie, et elle ouvrait toujours cette petite porte !! J'ai également repeint la petite croix et la plaque en 2008.

Je pense mettre une pièce jointe, mais comme je n'ai plus l'affichage de tout ce que vous mettez, je ne sais pas si elle sera présente chez vous. (en affichage je n'ai que la pub en haut de l'écran)

Johnny

Bonjour,

Pour ce qui est de l'état civil :

La déclaration doit être faite dans 3 jours suivant la naissance.

Cela dépend donc de ce que vous entendez par "quelques jours". Si cet enfant a vécu plus de 3 jours, il y a obligatoirement eut une déclaration de naissance et donc de décès ensuite.

S'il a vécu moins longtemps, la déclaration de naissance n'a pas obligatoirement eut lieu, et si pas de déclaration de naissance, pas de déclaration de décès non plus.

Pour les enfants mort-nés ou décédés dans leurs tout premiers jours, c'est plus ou moins à la discrétion de la famille (et/ou du personnel médical pour les plus récents).

Bonne journée,
Florence

Pour les déclarations de naissance cela dépendait aussi du temps qu'il faisait au moment de la naissance et donc des régions

Un collègue de mon fils aîné, en Bretagne, a eu un bébé mort né mais à terme et il a absolument tenu à ce qu'il soit enterré......ce qui n'est guère compatible avec les accouchements en clinique. Il était très croyant et selon lui, cet enfant devait reposer en terre sainte.......si tant est que le cimetière communal en soit encore une. Je pense que dans ce cas, il doit falloir fortement parlementer.

Monique

A ma connaissance, les cimetières ne sont plus des lieux consacrés mais des lieux laïques, où se côtoient des tombes de toutes religions ou de familles athées. Quelqu'un a-t-il des infos sur ce sujet ?
Yvette.

yl2 a écrit:A ma connaissance, les cimetières ne sont plus des lieux consacrés mais des lieux laïques, où se côtoient des tombes de toutes religions ou de familles athées. Quelqu'un a-t-il des infos sur ce sujet ?
Yvette.

Un début de réponse sur : http://www.senat.fr/rap/r05-372/r05-37223.html

merci Philippe ; c'est bien un lieu laïc depuis la III° République mais avec des possibilités de regroupements religieux, pas simple !
Yvette

yl2 a écrit:A ma connaissance, les cimetières ne sont plus des lieux consacrés mais des lieux laïques, où se côtoient des tombes de toutes religions ou de familles athées. Quelqu'un a-t-il des infos sur ce sujet ?
Yvette.

Tout à fait sûr : dans le petit cimetière du village où je suis née (et où je finirais, sans pourtant y avoir jamais habité) il y a des catholiques fervents, des athées, 2 ou 3 musulmans, et à ma connaissance, pas de protestants (en Normandie, ce n'est pas trop le coin de la religion réformée).

Monique

yl2 a écrit:A ma connaissance, les cimetières ne sont plus des lieux consacrés mais des lieux laïques, où se côtoient des tombes de toutes religions ou de familles athées. Quelqu'un a-t-il des infos sur ce sujet ?
Yvette.

La terre qui entourait une église était une terre sainte et bien souvent c'était le cimetière. Ce n'est plus le cas aujourd'hui

le cimetière appartenait peut-être à l'église? comme au Québec dans les villages, le cimetière appartenait (appartient?) à la "fabrique" et non à la "paroisse" ( ce terme dans le sens de municipalité encore ici) . Les personnes inhumées étant catholiques.

Il n'y a plus guère de cimetière autour de l'Eglise.......sauf encore en Bretagne (au moins un, que je connais dans le Finistère).
Cependant après la messe, le prêtre accompagne le défunt et la famille au cimetière où il redonne une bénédiction. Peut-on dire, dans ce cas, que c'est en terre sainte ?????

Monique

Je crois que l'expression n'est plus utilisée.
Le prête bénit le corps par la terre

François a écrit:Je crois que l'expression n'est plus utilisée.
Le prête bénit le corps par la terre

Tu as sans doute raison, mais le corps a déjà été béni à la messe. Pour les très croyants, peut-être est-ce plus considéré comme la bénédiction de la terre ???? Faudra que je demande à plus croyant que moi.

Monique

à l'enterrement de mon grand-père, le prêtre avait guidé le cortège au cimetière (à pied) et nous avions donné la dernière onction à ce dernier. pendant qu'ils fermaient la tombe, on s'était tous (la famille) rangé en ligne et des personnes passaient l'une après l'autre en répétant cette phrase : "mes condoléances".
c'est la seule fois de ma vie que j'ai vu mon grand-père, et je n’adhérais déjà pas aux catholicisme, j'avais 15 ans.

Il ne s'agit pas de la dernière onction qui consiste à faire une croix sur le front de la personne avec le pouce enduit d'huile sainte. Il s'agit probablement d'une bénédiction. L’extrême onction est censée rappeler l'huile du baptême.

J'ai connu aussi ce type d’enterrement avec chariot noir à baldaquin, tiré par 4 chevaux (noirs également) plumes noires à l'appui. On allait de l'église au cimetière à pied derrière ce convoie . Chacun se signait au passage.
Après l'enterrement, il y avait un auvent en haut du cimetière où la proche famille était en rang par degré de parenté et d'âge et chaque personne venait embrassé ou serrer les mains avec ce "condoléances". J'avais quatorze ans et je devais serrer toutes ces mains que me tendait des personnes habillées de sombre avec un air très grâve
C'était une autre époque

En mai 1968, Une de mes élèves agée de 6 ans s'est noyée. Lors de son enterrement, d'autres élèves 6 ou 8 , plus agées tout de même, marchaient derrière le convoi tenant un drap blanc brodé. Dans un village du Cantal. Le visage de Christine sur son lit de mort est toujours en moi

Il est vrai que ces enterrements sont particuliers et laisse un sentiment au gout âmer. J'ai toujours penser avoir eu de la chance de ne pas avoir connu mon grand-père sinon je n'aurais garder de lui qu'un immense chagrin....

Quand il s'agit d'un être cher, on ne voit ni n'entend personne, on est tout à son chagrin, dans une sorte de bulle douloureuse.

J'ai connu aussi ces enterrements avec draps mortuaires (et initiales) corbillard à plumets. Je me souviens particulièrement de l'enterrement d'une grand'tante très âgée - ma cousine et moi étant les plus jeunes, étions les dernières du groupe familial......et derrière-nous, grosse discussion entre deux vieux messieurs (dont l'un était sourd) sur le cours de je ne sais plus quelle action et ce à voix de plus en plus haute !!

Monique

ces enterrements avec draps mortuaires sont particuliers et c'est peut-être à cause de mes 15 ans, que j'en ai gardé un gout si amer. je ne me sentais pas à ma place, toutes ces personnes semblaient si triste et moi qui n'avait javais vu mon grand-père, j'avais l’impression que c'était un inconnu. inconnu fort connu et beaucoup aimé. de ce jour, je garde un souvenir vraiment particulier......

bon, je cesse là .
Et comme on dit parfois je sors---------------->

Il arrive aussi de trouver des actes qui annoncent le décès en précisant par exemple : né du jour d'hier ou né de ce jour sur le même acte. Je pense que tout dépend des coutumes du village.
La plupart des accouchements avaient lieu sur place, dans les familles, et ils devaient donc s'occuper eux-même du corps et faire enterrer leur nouveaux-nés obligatoirement en passant par le cimetière donc par le curé, et ce qu'il faudrait savoir, c'est si cette procédure impliquait forcement une déclaration à l'état civil !