D’où vient cette curieuse tradition familiale ?

Bonjour,

Connaissez-vous cette tradition qui continue en quelque sorte un dialogue entre générations ?

Nous l’appelons « nos cahiers » ou « le cahier de questions ». Les nôtres ont débuté il y a plus de 120 ans à la fin du XIXe siècle.  Il s’agit d’un cahier comportant 44 questions, toujours les mêmes (il y eut peu de modifications depuis le début, sauf quelques unes sur des sujets de société marquant l’époque du cahier). Tout les 15 ou 20 ans un nouveau cahier est ouvert et circule pendant deux ou quatre ans parmi tous les membres de la famille. Chacun est invité à prendre un pseudo, dont la liste est pieusement conservée et ne sera ressorti que 20 ans plus tard lors d’un nouveau cahier.

Ces questions portent sur ce que chacun pense de la vie, des amis, de l’homme, de l’époque, de l’argent, de l’amour, de l’amitié, de la femme, du plus beau jour de sa vie, de la politique, du niveau de revenu mensuel suffisant, des jeunes, des vieux, du couple, etc.

C’est passionnant de lire la pensée de nos arrières grands-parents, cousins et oncles et tantes, écrite de leurs mains et de voir comment chacun évolue ou pas et comment les nouvelles générations traitent les mêmes sujets.
Nous connaissons bien sûr, la première (c’est une femme) qui créa ce cahier de notre famille, mais nous ne savons pas qui choisit les questions et comment cela se fit et ci c'est fréquent dans les familles ce truc.

Au moment où nous scannons nos 9 cahiers pour en faire un DVD (pour tout les cousins) et que nous réfléchissons pour en lancer un autre dans les deux ou trois ans, je cherche à savoir d’où peut venir cette pratique.


Jean-Yves

Bonjour.
Je ne connais pas cette coutume. Curieuse mais interressante et certainement passionnante quand on relit bien bien après. On doit se plonger dans le passé, voire y faire de surprenantes découvertes.

Je ne connais pas non plus cette pratique, je regrette que personne n'en est eu l'idée dans la famille. Il est vrai que ces cahiers, sans doute enfermés dans une armoire ou un secrétaire, seraient partis avec les meubles lors des deux cambriolages de la maison de mes parents.

Monique

PS.- C'est fou comme vous  êtes matinaux (ou couche-tard) tous les deux.

Je découvre.

Je ne connais pas, mais vous allez faire des découvertes géniales.
Bravo à celui ou celle qui en a lancé l'idée (certainement plus là) et bravo à vous de continuer cette belle tradition

En fait, ma génération de retraités à déjà rempli deux fois l'un de ces cahiers et nous les connaissons.
Ce qui est dommage, c'est qu'il nous manque une partie des tableau de pseudos du cahier de 1897 et de celui de 1924.
Nous n'avons pas pu le reconstituer en son intégralité.

La créatrice s'appelait Amélie. C'est elle qui avait raconté à mon père les sept demandes en mariage d'un grand-père, dans la même journée en ...1815.C'est fabuleux ces transmissions orales.

Cela fait partie des histoires que nous avons mis en ligne, mais je m’éloigne.

Bref, cela ne vous dit rien cette tradition.

Jean-Yves

Je ne connais pas, mais cela doit être très interessant

Dans la famille de ma femme, il y a, depuis la génération de ses parents, oncles et tantes du côté maternel, le "Familiobus".

Sorte de journal tournant ou chacun lit les courriers des autres et retire son précédent courrier avant d'un écrire un nouveau.
C'est un mine de renseignements leur manière de vivres.

Ce "Familiobus" continue de vivre avec les ainés des frères et sœurs (oncles et tantes de ma femme) décédés.

Je ne connaissais pas du tout ces cahiers. J'aimerais bien trouver ça !

Marc, C'est très intéressant cette formule dont tu parles. Tu peux nous en dire un peu plus.

Jean-Yves

J'ai toujours tenu un journal depuis mes 15 ans mais uniquement avec les faits de ma propre vie. N'empêche, j'aimerais bien retrouver ces écrits, nul doute que cela me permettrait de me souvenir de tas de choses.

Monique

Cousins d'Edouard a écrit:Marc, C'est très intéressant cette formule dont tu parles. Tu peux nous en dire un peu plus.

Jean-Yves

Que dire de pus.

C'est comme si chacun écrivait une lettre pour donner des nouvelles et faisait une copie à tous ses frères et sœurs.

Pour commencer, une des personnes de la fratrie ait une lettre et l'envoie au suivant.
Celui-ci lit la lettre (en fait éventuellement une copie pour lui), la laisse dans l'enveloppe, écrit sa lettre, la met dans l'enveloppe et l'expédie au suivant. Ainsi de suite.

Quand l'enveloppe revient au premier de la liste, celui-ci retire sa lettre précédente que tout le monde a lu et en écrit une autre ...

Nota : il a aussi existé un "Cousinobus" pour un certain nombre des enfants de ceux qui ont lancé le "Familiobus"

Merci de ces explications.

C'est une formule aussi intéressante.

Jean-Yves

Je ne connais pas mais l'idée est très intéressante.

Du coté de ma femme, cela s'appelle la roulante et ce depuis plus de cent ans. Parfois, celle ci se perdait et il fallait en recommencer une autre.

Quelle chance vous avez : pour ma part, fille unique, cousines et cousins uniques, je ne serais pas allée bien loin.

De toute façon, je me console, en me disant que ces cahiers auraient été aussi dans une armoire ou une commode et se seraient envolés avec les meubles........comme tout ce qui aurait pu me rendre service.

Monique

Pas mal "la roulante".

Monique, ce n'est pas le nombre qui compte dan ce type de transmission, mais la qualité de la transmission, d'une part, et d'autre part, c'est vraiment dû au hasard.

Je ne suis pas sûr que cela ce serait envolé. Certes, il faut dans tous les cas, mais dans certains encore plus voir comment et à qui transmettre, mais dans notre société où, paradoxalement, la famille et son histoire prennent une place de refuge, de stabilité et de références, cela comme les généalogies servent un jour, y compris pour des chercheurs.

Cordialement

Jean-Yves

Je suis d'accord Jean-Yves, hélas, même le courrier conservé par suite de mentions d'évènements est parti avec le reste,  dans les meubles. Tout cela a dû être jeté par les cambrioleurs lors de leur tri. Tu imagines comme je le regrette.
Je n'ai même pas le livret de famille de mes grands parents maternels, parti avec le secrétaire qui le contenait......même chose chez ma grand mère paternelle, vivant à Lisieux, sa maison a été totalement détruite.

De plus, il est trop tard pour interroger la famille: ma cousine (93 ans) et moi (85 ans) sommes les dernières à avoir connu les "anciens" je regrette infiniment de ne pas les avoir questionné davantage, d'autant qu'Elle et moi n'avons pas toujours les mêmes souvenirs d'un même fait.

Monique

Moi la majorité de mes documents familiaux ainsi que presque l'intégrales de mes photos on disparu pendant l'inondation de Nîmes le 03 octobre 1988.

Catastrophiquement, doublement pénalisé. Hard !

Jean-Yves

Ah oui, là c'est encore plus moche.

Je me souviens que pendant la guerre, Maman avait une petite sacoche renfermant tous les papiers utiles au cas où.
Pour moi, au moins les murs étaient debout...... et toujours présents la gazinière, le réfrigérateur et le congélateur......qui n'intéressaient naturellement pas les brocanteurs via les cambrioleurs !!

Monique