Second mariage rapide

Bonsoir,
Je viens de trouver l'acte du second mariage d'un aïeul:
la première épouse accouche le 3 mai 1732 de son 7è enfant à l'age de 42 ans, l'enfant meurt en naissant et le 4 mai 1732 la mère décède aussi( surement que l'accouchement s'était mal passé). Le veuf, âge de 48 ans, se remarie le 27 juillet 1732 ( même pas trois mois de veuvage) avec une demoiselle âgée de 27 ans et cette dernière accouche le 4 mai 1733 soit juste un an après le décès de la première épouse.
Un remariage si rapide était-il fréquent à cette époque?

En général, à cette époque les re-mariages sont rapides, la raison est simple : un père avec une ribambelle d'enfants à besoin d'une autre femme pour s'en occuper, les nourrir et les blanchir, sachant que 90% de nos ancêtres de cette époque sont des journaliers ou cultivateurs, les hommes sont avec les bêtes, dans les champs, etc, ils ne s'occupent pas des enfants.

J'ai un cas dont le mari a marié sa belle-sœur 27 jours après le décès de sa feue, en cherchant les actes notariés j'ai bien vu qu'il n'était pas question de dot ($$$), la future ne possédait rien, les beau-parents déjà décédés aussi. Donc elle se devait de se marier et de continuer l’œuvre de sa sœur !

J'ai eu le même cas et plus d'une fois.
Il fallait une femme pour s'occuper des enfants, enfin c'est mon avis.

Un cas tout bête aussi. J'ai trouvé cet après-midi l'union de la soeur de l'un de mes sosas à l'age de 15 ans. La mère de l'épouse était bien entendu décédée. Le père a donc, j'imagine, trouvé rapidement un mari à sa première fille dès l'age de 15 ans pour avoir une bouche de moins à s'occuper au domicile.

J'ai plusieurs comme cas comme le tien sph, et je suppose que nous sommes nombreux à l'être.

Je fais aussi le même constat qu'Hervé ou Jimbo

Jean-Yves

Idem et d'autant plus vite que les enfants sont en bas age ou nombreux. Je crois de mémoire avoir même battu ton record Stéphane, de l'ordre d'un mois et demi.

Mais le remariage était souvent aussi rapide pour les veuves.
Particulièrement si le défunt était artisan car la boutique devait tourner.
Le délai de viduité , j'ai l'impression qu'on s'en souciait peu...

Et pour compléter, l'époux n'allait parfois pas bien loin pour trouver sa nouvelle épouse, la solution de la jeune sœur de la défunte arrangeant bien souvent tout le monde (pas très romantique tout cela, mais ce n'était pas la priorité a l'époque)

La "recherche des veuves" était d'ailleurs fort prisée, lors des guerres napoléoniennes et les levées en masse de troupes.
C'est amusant de voir les différences d'âge entre conjoints à ces époques.

Mon sosa 62 (lui 23 ans) c'est marié avec sa belle-sœur qui est mon sosa 63 (elle 31 ans), par contre ils se sont mariés 4 ans après le décès du frère de lui.

Pour ma part, j'ai croisé un cas en 1720, en Normandie. Veuf le 25 avril, Jean se remariera le 30 juillet...

jean-Luc

En Normandie, sur la même page de registre : en haut naissance d'un bébé, au dessous, décès de la mère et en bas, remariage du père. Ce n'est pas ma généalogie, donc j'ai oublié l'époque, mais j'avais été fortement choquée de cette rapidité.

Monique