De la bonne éducation d'une jeune fille

Je vous donne le lien sur cette lettre d'information de Gallica pour celles et ceux qui sont interressés par les "ouvrages de dames" (cliquer sur les liens dans la lettre d'information)
La lettre de Gallica

Je me souviens de revues trouvées, dans le grenier de mes grands parents, qui donnaient des tas de modèles "d'ouvrages de dames" : broderie, dentelle, macramé etc etc mais pas de tricot main, cela ne devait pas être la mode.
Pour ma part, de moins bons souvenirs : confection d'un "bonnet 3 pièces de bébé" (il y avait bien 10 ans que cela ne se faisait plus)et le comble en papier de soie car c'était la guerre et on ne trouvait plus de tissu (pour ma part, j'aurais pu en fournir à toute la classe, ma mère gardant tout). De quoi vous dégoûter de la couture à tout jamais.

Oh là là, me voilà loin de la généalogie et de l'informatique. Je m'en vais.

Monique

"Oh là là, me voilà loin de la généalogie et de l'informatique. Je m'en vais."

certes mais c'est de l'histoire vécue...
et histoire (même et surtout la petite) pour moi est intéressante.
sinon comment comprendre comment vivaient nos ancêtres ?

Ps : Attention je ne te mets pas encore dans nos ancêtres !!!

C'est vrai dans un sens, mais comme je suis bavarde, je déborde souvent.

Monique.

Cheron a écrit:Je me souviens de revues trouvées, dans le grenier de mes grands parents, qui donnaient des tas de modèles "d'ouvrages de dames" : broderie, dentelle, macramé etc etc mais pas de tricot main, cela ne devait pas être la mode.
Pour ma part, de moins bons souvenirs : confection d'un "bonnet 3 pièces de bébé" (il y avait bien 10 ans que cela ne se faisait plus)et le comble en papier de soie car c'était la guerre et on ne trouvait plus de tissu (pour ma part, j'aurais pu en fournir à toute la classe, ma mère gardant tout). De quoi vous dégoûter de la couture à tout jamais.

Oh là là, me voilà loin de la généalogie et de l'informatique. Je m'en vais.

Monique

On ne t'a tout de même pas demandé de te faire un trousseau !

Mais si, François.

J'ai dû broder quelques pièces car, en me mariant, j'avais un trousseau comme toutes les filles de mon âge. Maman était beaucoup plus douée que moi, j'ai encore des draps, des serviettes de toilette etc, très joliment brodés, de son trousseau. Elle me disait avoir fait tout cela à la lueur d'une lampe à pétrole (elle était née en 1896 et vivait à la campagne) !
Je détestais la couture - peut-être à cause du bonnet 3 pièces - mais beaucoup plus tard je m'y suis mise toute seule, avec des bouquins, des patrons, des conseils d'amies et en suis arrivée aux robes, tailleurs.....en passant par les double-rideaux, dessus de lit.....et j'adorais.

Monique

Cheron a écrit: j'ai encore des draps, des serviettes de toilette etc, très joliment brodés, de son trousseau.

Au décès de ma Grand-mère paternelle (99 ans en 1986) j'ai hérité du pantalon de mariage (1912) de mon Grand-Père (porté une seule fois) ainsi que la série de draps en lin de leur trousseau de mariage.

Impossible de dormir là dedans, tant ça grattait et méconnaissant la valeur (aujourd'hui) d'un tel produit, j'en ai fait des banderoles pour aller manifester à Paris dans les années 85/90.

Je n'ai pas cessé de me traiter d'abruti à ce sujet, depuis

Ah oui, tu mérites cet épithète, Solo, imagine un peu le travail que cela représente.

Les draps dont tu parles devaient être en métis (lin + coton) et selon la quantité de l'une ou l'autre fibre, c'est plus ou moins raide.

Je garde les draps - de fil - c'est beaucoup plus fin et c'est très agréable, mais ne les mets pas sur mon lit......car pour le repassage, aïe aïe.

Dernièrement, il était à la mode d'en acheter en brocante pour faire des abat-jours, des rideaux avec le monogramme brodé bien apparent. Tailler là-dedans me semblait un vrai sacrilège.

Monique

Cheron a écrit: Dernièrement, il était à la mode d'en acheter en brocante pour faire des abat-jours, des rideaux avec le monogramme brodé bien apparent.

Effectivement aujourd'hui, sur Paris par exemple chez des antiquaires cela vaut une petite fortune

Ne pas oublier ces draps, qu'on possédait au mariage et qui ne servaient que comme linceuls.

Je ne sais pas si on les utilisait entre temps....

maelilou a écrit:Ne pas oublier ces draps, qu'on possédait au mariage et qui ne servaient que comme linceuls.

Je ne sais pas si on les utilisait entre temps....

Fort heureusement ils ne servaient pas qu'à cela

je les utilise chaque fois que nous refaisons les peintures d'une pièce, afin de recouvrir les meubles.
depuis le temps..inusable ces draps, même pas déchirés.

lorsque j'avais 7/8 ans, ma GM qui était aussi ma marraine (pas de bol) a commencé à faire mon trousseau, à chaque Noël => des draps.
qu'est-ce que j'ai pu pleurer en cachette. Mais, elle l'a su !
sa remarque cinglante : "un jour tu seras bien contente de les avoir" !!
voui, voui, à mon mariage, c'est parti direct dans un grenier, jusqu'à ce que je leur trouve cette utilisation.

Heureusement je n'ai pas eu de draps à Noël, c'est vrai que j'aurais peu apprécié.

Il y a draps et draps, ceux venant de ma mère sont en fil très fin, avec jours, broderies, initiales et comme c'est Elle qui a fait tout cela, je les garde précieusement mais ne les ai que depuis son décès, elle s'en servait encore. J'ai utilisé les miens, jusqu'à ce qu'apparaissent les draps de couleur (marre du blanc). J'ai hérité aussi de ce qu'on appelait les draps de dessous avec un simple jour échelle (les draps-housses de maintenant) et des morceaux de ceux-ci en métis m'ont servi - tendus sur des cadres - de "chassis" pour peindre (tableaux).

Ma marraine, à chaque Noël, m'offrait des mouchoirs brodés à l'initiale de mon prénom M et mes tantes, cousines, ayant la même initiale (Micheline, Marie, etc) avaient le même cadeau ....ce qui nous faisait dire qu'elle achetait les mouchoirs en gros, 13 à la douzaine.

Monique