Bonjour,
Hervé me citant ;
Par contre ce (le breton) sont ceux qui bougent le moins
Ma phrase complète ;
Par contre ce sont ceux qui bougent le moins ; le breton revient très souvent sur son sol natal.
Ne pas déformer mes propos (biens incomplets et assez ambiguës je l'admet !) en extrayant ce qui arrange.
Ma réflexion était simplement de dire ; si le breton bouge, c'est celui qui revient le plus volontiers sur son sol natal
Un article sur Le Télégramme en date du 18 janvier concernant la migration des bretons.
Finistère
Migrations. Les Bretons champions du retour au pays
18 janvier 2012
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Les opérations de recensement commenceront demain. Il s'agit de dénombrer la population mais aussi de suivre ses évolutions. Ainsi, les derniers résultats analysés (*) ont-ils permis à l'Insee Bretagne de réaliser une étude sur le retour au pays des Bretons.
Selon l'étude des chiffres disponibles les plus récents (officiels 2011), il y avait en Bretagne 3.150.000habitants. Parmi eux, 2.333.000 étaient nés en Bretagne et 816.000 étaient venus d'une autre région ou d'un autre pays. Par ailleurs, 680.000 natifs de Bretagne résidaient hors de la région où ils avaient vu le jour. 816.000 arrivées pour 680.000 départs, c'est l'un des soldes les plus positifs (7esur 22 régions) qui traduit bien l'attractivité du territoire.
Jeunesse migrante.
La grande vague des départs commence vers l'âge de 19 ans et se poursuit jusqu'à 27 ans, avec un pic vers 23 ans. C'est le temps du premier emploi et des études. Dans cette tranche d'âge, la seule à connaître un solde négatif, un tiers des natifs de Bretagne vit dans une autre région.
Ressac.
La tendance s'inverse ensuite et s'accentue en deux temps: vers 35-40 ans, avec le retour en famille de jeunes actifs(souvent des cadres) et vers 60ans, avec celui des retraités. Ces deux vagues se retrouvent aussi, plus amplifiées encore, chez les personnes nées hors de Bretagne qui ont choisi de venir y travailler ou d'y passer leurs vieux jours.
Paris, troisièmeville bretonne.
Contrairement à une idée reçue, les retraités sont loin d'être majoritaires parmi les arrivants: ils ne représentent que 29%, alors que les actifs sont 41% et les étudiants, 22%. Autre idée fausse: Paris n'est pas la première mais la troisièmeville bretonne, loin derrière Rennes et Brest. On n'y compte, en effet, que 50.000habitants nés en Bretagne. Ils sont 220.000 en région parisienne.
Breizh ma bro...
Les natifs de Bretagne représentent 23% (soit 59.000 personnes) des nouveaux arrivants qui habitaient ailleurs cinq ans auparavant. C'est le record de France des retours au pays: sur 1.000 Bretons qui vivaient hors de leur région natale voici cinq ans, 91sont revenus. Une précision familiale: on trouve des origines bretonnes chez plus de la moitié des nouveaux arrivants et pour 38% des couples nouvellement arrivés, l'un au moins des conjoints est breton de naissance.
Attachant Penn ar bed.
Avec 23% de natifs habitant hors de leur région, les Bretons ont une propension à la migration moins importante que la moyenne française (27%). C'est particulièrement vrai pour les Finistériens: 80% sont nés en Bretagne (74% en moyenne bretonne) et 71% dans leur département (64% en moyenne bretonne). Le Finistère est aussi le département où le taux de retour des «exilés» est le plus fort puisque 27% des nouveaux arrivants sont nés en Bretagne (22,8% pour la région).
Attractifs, ou pas.
On compte moins d'habitants que de natifs dans le Finistère (11.000 de moins) et les Côtes-d'Armor (110de moins). C'est l'inverse dans les départements attractifs d'Ille-et-Vilaine (97.000habitants de plus que de natifs) et du Morbihan (49.000 de plus).
Franciliens et Ligériens.
Les Bretons ayant quitté leur région natale résident principalement en Ile-de-France (30,3% des départs) et les Pays-de-la-Loire (22,2%). Suivent la région Paca (6,4%) et la Basse-Normandie (5,1%). Pour les arrivées, les Franciliens de naissance arrivent en tête (7% de la population) suivis des Ligériens (4%). Quant aux personnes nées dans un pays étranger, elles ne sont que 3,8% des habitants de la région. C'est le taux le plus faible de France.
Paris n'est pas la capitale de la Bretagne ?
Non ! voir à ce propos (et à d'autres j'espère ?) un document récent fort intéressant émanent de l'INSEE Bretagne dans la revue Octant
un extrait ;
Naître en Bretagne, être en Bretagne : un lien renforcé par les retours à la région natale (Octant Analyse n° 28)
Laurent Auzet, Robert Granger
Résumé
Plus de la moitié des 680 000 personnes nées en Bretagne et vivant dans une autre région française résident en Île de France ou dans les Pays de la Loire.
Si les départs sont nombreux vers l'âge de 20 ans, les retours prennent ensuite rapidement l'ascendant, la Bretagne étant la région natale que l'on rejoint le plus une fois l'avoir quittée.
Attractive, la Bretagne accueille 816 000 personnes nées ailleurs, notamment dans les régions voisines et en Île de France. Les personnes s'installant ou revenant en Bretagne sont généralement plus qualifiées.
Un autre lien à étudier Parisbreton On y lira les mêmes propos exprimés différemment.
Kérouac, Kerguelen, ça te dit quelque chose ?
Bien sûr que ça me dit quelque chose ; La culture a quand même réussi à toucher le secteur de l'Anjou ! Mais il ne faudrait quand même pas croire que le Canada est la destination principale des bretons immigrés, que le flux migratoire breton est plus significatif que celui des vendéens ou des Auvergnats. Il est quand même plus facile pour un peuple tourné vers la mer de découvrir et baptiser ce qui se trouve de l'autre côté de l'horizon : moins évident pour celui qui ne va pas sur l'eau !